Conseils Nutrition #1

Votre alimentation est une question d'équilibre...

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Leçon n°1 :
Comment faire des
graisses vos alliées ?

Remarquez que dans cette première leçon, l'exercice dont vous parle Danièle a pour vocation de vous aider à trouver votre équilibre et à vous concentrer. Et elle précise bien qu’il s’agit d’un équilibre à la fois extérieur et intérieur…

Vous avez tout intérêt à trouver ce même équilibre dans votre alimentation. Comme vous le savez peut-être, un des préceptes de base d’une alimentation saine est de manger de tout… Sauf peut-être des aliments non recommandables.

Mais avant d’aller plus loin : quels sont ces aliments non recommandables dans l’absolu ?

Depuis que nous sommes entrés dans une ère industrielle, on peut dire que ces aliments deviennent de plus en plus nombreux ! Pourquoi ?

Tout simplement parce que ce sont les productions d’aliments en quantité massive qui ont justifié de rationaliser la production, de diminuer les coûts de production de l’alimentation et de donner l’impression que la qualité des aliments persistait, voire augmentait.

Résultat, je schématise : les petits agriculteurs ont disparu, les engrais et les pesticides ont boosté les récoltes, et les exhausteurs de goût tout comme les colorants ont fait leur grande entrée dans la grande distribution.

Exemple : le cas des yaourts Danone

Faut-il vous convaincre que cette alimentation artificielle n’a apporté que désordres et déséquilibres dans l’alimentation de la plupart de nos contemporains ?

Il me suffit sans doute de vous rappeler (ou de vous apprendre) que récemment Danone a été obligé de retirer sa publicité mensongère à propos des prétendus bienfaits de ses yaourts Activia et Actimel.

Les probiotiques que contiennent ses yaourts et boissons lactées sont en effet les mêmes que celles utilisées depuis longtemps dans les élevages industriels comme activateurs de croissance pour faire GROSSIR plus rapidement les cochons et les poulets.

En consommant donc ces produits, et en les recommandant à vos enfants, vous vous alimentez aussi bien qu’un cochon ou qu’un poulet dont on attend, avant qu’il ne parte à l’abattoir, qu’il soit bien gros et bien gras, et que cela se remarque sur la balance.

C’est simple : on reproche à ses produits d’avoir une grosse part de responsabilité dans l’épidémie d’obésité qui frappe les enfants.

De simples règles à suivre

En règle générale, les aliments les moins recommandables sont :

-         Les aliments industriels, c’est-à-dire qui ont subi beaucoup de transformations entre l’animal ou le végétal d’où ils proviennent et le « produit fini » qui est souvent très alléchant, mais dont les ingrédients sont bourrés d’additifs et de colorants, et dont les noms sont d’ailleurs parfois imprononçables !

-         Les aliments sucrés, qui sont d’ailleurs souvent des aliments industriels. Je ne parle pas ici des aliments naturellement sucrés, comme les fruits.

-         Les plats préparés, qui sont eux aussi des aliments industriels. Ils contiennent souvent trop de sel, des conservateurs, et d’autres additifs destinés à donner un goût auquel vous allez vous habituer et dont vous pourriez devenir « dépendant ».

-         Les viandes grasses (par opposition aux viandes « maigres » : poulet, dinde, etc.) et tous les aliments qui contiennent des graisses saturées, c’est-à-dire des graisses animales.

Vous pourriez facilement résumer la chose en considérant que plus un aliment est naturel, plus il est sain.

Par exemple : un pain industriel avec des conservateurs est moins recommandable qu’un pain traditionnel, surtout s’il est complet.

Mais pour être sûr d’avoir un pain de qualité, vous pourriez aller encore plus loin et produire vous-même votre pain, en y ajoutant toutes les graines que vous voulez y ajouter.

Par ailleurs, les fruits et les légumes frais sont d’excellents exemples d’aliments naturels qui n’ont subi aucun traitement. Evidemment, plus ils sont « bio », mieux c’est. D’ailleurs, vous aurez sans doute remarqué que certains ont l’air bizarrement plus « bio » que d’autres…

En effet, vous vous rendez sans doute compte qu’une terre qui a été exploitée intensément perd de ses qualités nutritives.

Tous les engrais du monde, qui ont une excellente action sur la croissance des plantes, ne remplaceront jamais les minéraux et autres nutriments qui rendent un légume si savoureux. C’est la raison pour laquelle une carotte « non-bio » n’a aucun goût, alors qu’une (vraie) carotte « bio » est délicieuse…

Un type d’aliment souvent incriminé, et pourtant très utile

Après avoir énoncé les grands principes qui devraient vous permettre de distinguer les aliments « recommandables » des aliments « non-recommandables »,  que ce soit dans l’optique de perdre du poids ou non, vous verrez ici que la notion d’équilibre dans l’alimentation passe aussi par la remise en cause de certaines idées reçues.

Vous avez certainement entendu assez souvent que pour avoir une alimentation qui ne vous fasse pas prendre du poids, il fallait consommer des aliments sans sucre et/ou sans graisse.

Nous allons nous occuper du sucre un peu plus tard dans cette formation… Concentrons-nous ici sur les graisses. Sont-elles aussi mauvaises qu’on le dit ?

Il est vrai que les graisses contiennent beaucoup plus de calories que les glucides. Pour vous donner une idée, 1 gramme de graisse contient 9kcal alors qu’un gramme de glucide ne contient que 4 kcal.

Cela veut dire théoriquement que, pour avoir une quantité d’énergie identique, il faudrait prendre 2 fois plus de glucides que de lipides (graisse).

L’idée que la graisse fait grossir est donc très tenace. D’autant plus que, dans votre imaginaire inconscient, vous pensez peut-être que la graisse présente dans votre assiette ira naturellement gonfler les capitons graisseux de votre corps…

En fait, tout cela n’a pas vraiment de sens.

Vous comprendrez cela plus en profondeur lorsque vous lirez la partie relative aux glucides. Pour l’instant, nous allons nous intéresser aux qualités nutritives des lipides. Retenez simplement que les lipides pris isolément n’ont aucun effet sur le poids.

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de bonnes graisses et de mauvaises graisses !

Certains régimes proposent de supprimer purement et simplement les graisses de l’alimentation. D’autres proposent de supprimer tous les glucides. Aucun ne propose de supprimer les protéines. Mais ces régimes « extrémistes » sont tous absurdes.

Pourquoi ? Simplement parce que le corps a besoin de garder un certain équilibre dans son alimentation. L’excès de graisse est nuisible, mais le manque de graisses est tout aussi néfaste. Aucune carence n’est bonne pour le corps.

Les régimes « anti-graisse » sont d’autant plus absurdes que certaines graisses vous aident à perdre de la graisse. Aussi inouï et incroyable que cela puisse vous paraître, ceci est bien vrai et surtout explicable.

Avant d’entrer dans cette explication, je pense qu’il est important de savoir de quoi on parle et donc de faire une petite mise au point pour bien cerner tous les types de graisse qui existent.

Des aliments gras aux acides gras

Par définition, tous les aliments gras ont une grande proportion de lipides. Ces lipides sont composés d’éléments plus petits appelés « acides gras ». Il existe plusieurs sortes d’acides gras, qu’on peut répertorier en fonction de leur formule chimique :

1/ Les acides gras saturés (ont des atomes de carbone totalement saturés en hydrogène) :

On les appelle aussi couramment les « mauvaises graisses ». Elles ont la particularité d’être solide à la température ambiante. On dit qu’elles sont mauvaises parce qu’elles augmentent la création de cholestérol et qu’elles favorisent les maladies cardio-vasculaires, surtout si on y est déjà prédisposé pour des questions d’hérédité, de stress, de diabète, etc.

On les trouve essentiellement dans toutes les graisses d’origine animale : fromages, lait, crème, beurre, viandes, charcuteries, etc.

2/ Les acides gras insaturés :

Ces acides gras sont aussi appelés « les bonnes graisses ». Ces acides gras sont divisés en deux sous-catégories : les acides gras monoinsaturés et les acides gras polyinsaturés.

Au contraire des acides gras saturés, les acides gras monoinsaturés ont une action bénéfique sur le système sanguin puisqu’ils diminuent le taux de mauvais cholestérol.

Le corps est capable de fabriquer beaucoup d’acides gras insaturés, sauf deux types d’acides gras : les omégas 3 et les omégas 6.

Ces 2 acides gras polyinsaturés sont aussi appelés les acides gras essentiels, non seulement parce que le corps ne peut pas les fabriquer lui-même, mais aussi parce qu’ils sont essentiels à son bon fonctionnement. Il faut donc en consommer quotidiennement.

Ces acides gras sont utilisés par le cerveau et les nerfs, équilibrent les hormones, ils renforcent l’immunité, fluidifient le sang, réduisent les inflammations, entretiennent et améliore la qualité de la peau, et aident à la création et l’entretien des membranes cellulaires.

On dit que le bon rapport entre les omégas 3 et les omégas 6 est de 1/5. Une unité d’oméga 3 pour 5 unités d’oméga 6. Ce rapport est plus ou moins arbitraire et varie en fonction des autorités alimentaires. Un rapport de 1/3 serait tout à fait envisageable…

On trouve les omégas 3 surtout dans l’huile (et les graines) de colza et de noix, de germe de blé, de lin, de soja et les poissons d’eau froide, comme le maquereau, le thon ou le saumon.

Les omégas 6 se trouvent plutôt dans l’huile d’olive, de tournesol, de noix, de sésame, de colza, de raisin…

L’importance des acides gras polyinsaturés

On pourrait encore dire beaucoup de choses sur les omégas 3 et 6, mais le but de ces explications est surtout de vous montrer tout l’intérêt de ces acides gras bien spécifiques.

Concentrons-nous sur un des bienfaits des omégas 3, qui est d’aider le corps à créer des substances proches des hormones, et qu’on appelle des prostaglandines. Ces substances régulent le métabolisme et permettent de brûler des graisses.

Le corps peut créer trois types de prostaglandines. Appelons-les PG1, PG2 et PG3. Deux de ces prostaglandines (PG1 et PG3) permettent de brûler des graisses mais il y en a une (PG2), par contre, qui ne le permet pas.

Les omégas 3 ne créent que de « bonnes » prostaglandines (PG3), alors que les omégas 6 créent une bonne sorte (PG1) et une mauvaise sorte de prostaglandine (PG2)…

En cas de glycémie trop élevée, les acides gras oméga 6 perdent leur effet brûle graisse

Plus votre glycémie est élevée, plus vous produirez de l’insuline (nous verrons cela en détail plus tard dans ce cours), et plus vous créez de mauvais PG2.

Par contre, plus vous consommerez d’omega 3, plus vous transformerez les acides gras oméga 6 en PG1, qui a un effet bienfaisant et brûle graisse.

Conclusion : mangeons de bons aliments gras !

Il est vrai que nous consommons trop de graisses saturées parce que de manière générale, ce sont ces graisses-là qui sont les plus omniprésentes dans notre alimentation.

J’y inclus les graisses insaturées de type trans, qui sont des graisses industrielles (ou graisses hydrogénées, elles aussi omniprésentes dans les aliments industriels) et encore plus mauvaises pour notre corps que les graisses saturées.

Mais par ailleurs, les graisses sont indispensables à notre organisme, et plus spécialement les acides gras insaturés oméga 3 et oméga 6. Globalement, nous manquons cruellement de graisses oméga 3 dans nos sociétés occidentales.

Je vous disais qu’il fallait un rapport oméga 3 / oméga 6 de 1/5. Dans nos sociétés occidentales, nous sommes à un rapport de 1/30 ! Autrement dit, on mange trop peu d’acides gras essentiels…

J’ai très peu de chance de me tromper en disant que vous manquez vous aussi d’oméga 3. Or, ce sont des acides gras qui nous aident à perdre de la graisse et à limiter les effets négatifs de l’insuline qui stocke les graisses.

Gardez donc à l’esprit que vous pouvez brûler davantage de graisses et avoir une meilleure santé en mangeant plus de poissons gras et d’huiles (ou de graines) choisies intelligemment, comme je l’explique ci-dessus.

Etant donné que nos besoins quotidiens en oméga 3 ne sont pas énormes, vous pouvez facilement incorporer ces bonnes graisses dans votre alimentation de tous les jours.

Prenez de l’huile d’olive (ou autres) dans vos salades, ajoutez des graines de courges dans vos céréales ou dans vos salades, mangez plus souvent du poisson, mélangez graines et salade de fruit, etc.

Vous pouvez créer sans limites…